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Culture & éducation

Enseignement : pour une école de la réussite, élitiste et homogène

Vraiment - Pour une école de la réussite

Hier soir, au bout d’une longue journée de négociations, les ministres de la Norme éducative et du Budget sont parvenus à un accord sur les frais d’inscription scolaire : ils seront désormais autorisés pour toute école qui intègre dans son projet pédagogique la volonté de lutter contre la mixité sociale au sein de son établissement.

C’est un tournant radical pour l’enseignement dans notre pays. La gratuité de l’enseignement était en effet consacrée dans la Constitution depuis 1959, à la suite de la loi qui avait instauré un pacte entre les défenseurs de l’enseignement public et ceux de l’enseignement privé. À cette époque, le réseau libre privé avait accepté de ne plus réclamer de minerval en échange de subventions de l’État. Malgré cette interdiction et depuis toujours, plusieurs écoles de ce réseau continuaient à exiger des frais d’inscription de manière déguisée, notamment par l’intermédiaire de certaines associations annexes à l’école, telles que « Les Amis de… ». Il n’y avait évidemment aucune obligation pour les parents, mais le procédé était bien connu et la pression sociale particulièrement intense pour les familles qui refusaient de faire entorse à la Constitution.

Ces situations compliquées appartiennent désormais au passé ! Dorénavant, une école qui exprime dans son projet pédagogique sa « volonté claire » de regrouper une population d’élèves socialement homogène et de classe supérieure pourra exiger un minerval d’inscription. De bonne source, le plafond de celui-ci devrait probablement être conditionné à l’indice socio-économique du quartier. En d’autres mots, plus l’indice du quartier est élevé, plus le plafond du minerval pourra augmenter. Selon le ministre de la Norme éducative, « le but affiché de l’instauration de ce plafond est de favoriser au maximum l’homogénéité sociale au sein de l’établissement afin d’atteindre le projet “d’école de la réussite”. Cette mesure figurait dans le programme électoral du Parti. Nous l’aurions de toute façon mise en œuvre ». 

À cet égard, « Juste Nous » a décidé d’avancer par arrêtés d’urgence. Comme le précise le ministre : « Modifier la Constitution nécessite un trop long processus. C’est d’ailleurs cette lenteur que nous reprochions aux pseudo-gouvernements précédents. Nous avons donc pris la décision d’aller de l’avant dans l’intérêt du Peuple. C’est une question d’efficacité. »

Du côté de certaines écoles, c’est le soulagement. Plusieurs d’entre elles précisent que le minerval qui sera demandé est avant tout une question pratique. Ainsi, pour ce directeur anonyme, « ce n’est pas mon intention première de refuser l’inscription à telle ou telle famille pour des raisons financières ; cela dit, en exigeant un minerval d’au maximum 865 euros pour chaque élève, on peut facilement envisager la rénovation entière de la salle de gym dès l’année prochaine. Nous avons en effet la chance d’être dans un quartier favorisé et n’oublions jamais que l’adage “un esprit sain dans un corps sain” a fait ses preuves. C’est ça aussi, l’école de la réussite ». 

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