La peine de mort rétablie

À la fin de la période « démocratique » qui a précédé la montée au pouvoir de « Juste Nous », plusieurs enquêtes indépendantes avaient dévoilé la volonté d’une grande majorité de citoyens d’être gouvernés par un pouvoir fort et sanctionnant les dérives. Notre système de cotation sociale et l’utilisation de l’IA en tant qu’outils de gestion sociétale constituent une formidable avancée en matière d’approche sécuritaire intégrée.

Néanmoins, il en est toujours pour tenter de se soustraire à la Norme, certains estimant être au-dessus des Lois et des autres. En plus de présenter un caractère outrageux intolérable, ils font courir un risque sécuritaire à la société. Pour cette raison, lorsque, à la suite d’une décote sociale totale et après deux sommations, la personne incriminée s’entête dans sa défiance envers les institutions et notre Très Chère Nation, elle sera condamnée à mort. Le rétablissement de la peine de mort constitue le palier ultime de l’État sécuritaire que « Juste Nous » a établi pour assurer bonheur et cohésion sociale à Dystonya. Rappelons qu’il s’agissait d’une des plus importantes promesses électorales de notre Parti.

Rappelons également que ce projet correspond d’ailleurs aux souhaits d’une grande majorité de citoyens : un sondage de la fin de l’époque démocratique démontrait que près de 90 % d’entre vous étaient favorables au retour de la peine de mort pour des conditions pénales particulières. Sur le même principe du « pollueur payeur », il est logique que les coupables souffrent de façon proportionnelle à ce qu’ils ont pu faire endurer à la société.

Par ailleurs, en matière d’efficacité économique, il devenait indécent de dépenser des budgets faramineux pour l’enfermement de personnes inaptes à la vie collective. Le bien de tous prévaut sur les déviances individuelles. C’est le socle du vivre-ensemble.

Et si c'était vrai ?